éveil spirituel, développement personnel, Reiki

C’est quoi, être Maître Reiki ?

Cette année j’ai la chance de former 5 personnes au niveau Maître Reiki. 

Mais qu’est-ce que ça veut dire, Maître Reiki ? 

Il y a beaucoup de projections derrière ce mot, personnellement, je ne l’ai jamais utilisé. Je dis praticienne de reiki. Ou même thérapeute, parce que pour moi, le Reiki, c’est une forme de thérapie. 

Mais Maître… non ! j’ai un soucis avec ce mot. 

D’abord parce qu’il est masculin. Or je suis une femme donc ça m’énerve de me désigner comme maître. 

Bon, je n’aime pas non plus le féminin de Maître, en présence d’une maîtresse, comment éviter de se retrouver projeté à l’école ou dans un vaudeville ?  

Et de toutes façons, quand j’ai appris le Reiki, pour moi ce niveau 3, ce n’était qu’une étape. J’avais la ferme intention de me former au niveau suivant celui de prof, ou de maître-enseignant. 

Il y a aussi beaucoup de confusion autour de ce terme. D’abord parce qu’il y a 2 sortes d’écoles de Reiki, celles qui ont 3 niveaux, et celles qui en ont 4. Dans les premières, au niveau 3, en tant que Maître Reiki, on peut aussi enseigner, ou plutôt transmettre le Reiki à d’autres. On prend donc plus de temps pour y parvenir, beaucoup de pratique est demandée avant de passer ce troisième niveau. 

Dans mon école, au niveau 3, on peut simplement commencer à pratiquer professionnellement le Reiki. Avant, on fait des heures de pratique d’entraînement. Sur des volontaires, sans rémunération. Ces heures des pratique sont indispensables pour apprendre, pour explorer tout ce qui peut se passer pendant un soin Reiki. Pour apprendre à communiquer sur son ressenti avec les personnes qui reçoivent le soin. Pour obtenir du feedback. Pour voir de ses propres yeux les effets du soin. Donc quand on arrive au niveau 3, au niveau de Maître Reiki, on est prêt à proposer ses services au monde. Bien sûr un développement intérieur s’opère en parallèle. Mais le niveau de Maître Reiki ne garantit pas un accomplissement normé en terme de développement spirituel. Chacun gravit la montagne à sa façon. Certaines personnes vont être parvenues à mieux maîtriser leurs émotions, d’autres leur pensées, tout cela en comparaison avec la situation de départ. C’est donc très différent pour chacun. 

Dans mon école, avant de pouvoir apprendre à transmettre le Reiki (Niveau 4), il faut avoir pratiqué pendant au moins un an et réalisé plus de 100 soins professionnels. Parce qu’on ne peut enseigner, ou transmettre, que ce dont on a réellement fait l’expérience. Sinon, il s’agirait simplement de répéter des choses qu’on a entendues sans les vivre, et ce n’est pas très intéressant. Comment répondre aux questions des élèves sur leur pratique, si on ne pratique pas nous-mêmes ? Là on devient Maître-Enseignant de Reiki, on commence à savoir sérieusement de quoi on parle, même si on a encore énormément à apprendre sur cette route. 

Le terme Maître Reiki est aussi chargé des projections que les gens y mettent. C’est quoi un maître pour eux ? Et là on voit souvent surgir la figure du Maître spirituel Asiatique, avec des décennies d’expérience, imperturbable, zen au possible, capable de vous dégommer d’un simple regard. Ces figures reprises dans l’univers des films d’arts martiaux ont la vie dure. 

Mais, non, évidement ce n’est pas ça du tout un Maître Reiki. Déjà c’est un terme traduit de l’anglais et en anglais, Master c’est beaucoup plus léger qu’en français. Chez Starbucks au bout de quelques semaines on est Coffee Master (le degré après barista). Bref, pas de quoi grimper au rideau. 

Après si les gens ont envie de prendre le melon avec leur diplôme, pourquoi pas, ça leur appartient. Il y a fort à parier qu’ils vont redescendre de leur arbre assez vite. 

Sérieusement, qu’est-ce que c’est un ou une Maître Reiki ?

C’est être capable de prodiguer un soin énergétique qui soit efficace sur les différents plans (physique, mental, émotionnel et spirituel). 

C’est être capable de sentir le degré d’ouverture des centres énergétiques d’une personne, et d’administrer de l’énergie au bon endroit pour favoriser le rééquilibrage. 

C’est oser poser des questions pour permettre à la personne de prendre conscience des causes des blocages énergétiques qu’on semble déceler dans son corps. 

C’est formuler des hypothèses sur les origines de ces blocages et laisser la personne confirmer ou invalider cette intuition. 

C’est proposer des solutions, sur le plan énergétique, qui sont susceptibles de faciliter le changement. 

C’est oser se confronter aux énergies parfois obscures que l’on rencontre. 

C’est être capable d’être une présence solide comme un roc et bienveillante quand les gens retraversent des mémoires d’évènement parfois traumatisants émotionnellement. 

C’est savoir encourager les gens à se libérer de ces mémoires, à oser les voir, à les explorer en sécurité et à les laisser se transformer. 

C’est oser transmettre des informations perçues intuitivement même si elles n’ont aucun sens pour nous. 

C’est lâcher le besoin de contrôler et de comprendre tout ce qui se passe en faisant confiance au travail énergétique qui s’opère sous nos yeux, et qui nous dépasse. 

C’est accueillir tout ce qui vient pendant une séance sans jugement, en confiant que la personne a accès à toutes les ressources nécessaires pour changer et guérir, nous ne faisons que l’aider à explorer et à ouvrir des portes. 

En réalité c’est un travail d’humilité. 

Et ça colle assez mal avec le mot « Maître ». 

Mais il faut quand même trouver une façon de reconnaître tout le travail effecté et le chemin parcouru pour arriver à ce troisième degré de Reiki. Car c’est un vrai cheminement de développement personnel et de guérison. C’est parfois ardu. Ponctué de prises de conscience qui ne font pas plaisir du tout. Car il faut bien se libérer de ses entraves et de ses conditionnements pour avancer sur cette voix et c’est un gros travail. Il faut en affronter des peurs pour avancer sur cette route. Il faut en abandonner des croyances limitantes. Il faut en déconstruire des mécanismes de défense qui nous empêchent d’accéder à certaines émotions. Il faut en revisiter des grands et des petits traumas pour ouvrir son corps énergétique. Il faut en pardonner, des personnes, pour rouvrir son cœur et se laisser travers par l’énergie. 

Ne vous leurrez pas, ce n’est pas une promenade de santé, c’est bien plus souvent un parcours du combattant. 

Tout ce travail personnel qui se fait sur ce chemin du Reiki nous permet d’arriver progressivement à une meilleure maîtrise de nous-mêmes. Nous apprenons à identifier nos réactions, nos émotions, nos pensées. A reconnaître nos sur-réactions et à aller chercher les mémoires qui sont à l’origine de ces déséquilibres. A reconnaître les schémas qui se répètent et à remonter avec courage aux origines des mémoires qui les ont engendrés pour les transformer en profondeur. 

Oui il faut passer par tout cela pour avancer dans la voix du Reiki. Ce travail se fait avec un regard énergétique, pas nécessairement psychologique. En cela il est assez original et souvent très incompris. Mais ça marche. 

Finalement quand je repense à tout ça, je me dis que ce terme de Maître-Reiki est assez approprié, en fait ! 

Sans vouloir décourager personne, une de mes profs de Reiki dit que c’est à ce moment-là que tout commence. Elle exagère un peu, le développement personnel et spirituel induit par le Reiki commence avant, mais il s’accentue fortement avec le Niveau 3, ça c’est sûr. C’est comme si l’univers nous permettait de tester notre alignement dans tous les domaines de notre vie, en permanence. C’est sport. Mais ça permet d’avancer dans la bonne direction – avec des bottes de 7 lieues aux pied. Un bon coup d’accélérateur.

développement personnel, liberté, valeurs

La liberté

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La liberté est une des valeurs les plus importantes pour moi.

Aujourd’hui encore je me rappelle du dilemme sans fin de mon adolescence: tiraillée entre mon besoin d’appartenance et mon besoin d’être libre.

Souvent dans ma vie j’ai choisi la liberté. Je me suis éloignée des personnes avec qui je ne pouvais pas être qui je suis. Je suis partie loin, loin, au bout du monde, là où personne ne me connaissait et n’avait d’attentes par rapport à moi.

J’ai vécu libre. Je me souviens de ces 5 années passées à Bangkok. Je me sentais invisible! Personne ne me regardait dans le métro par exemple. J’adorais ça, je me sentais littéralement libérée du regard des autres.

Cela m’a aidé à grandir, à oser davantage être moi. J’ai fait plein de choses dont je rêvais depuis si longtemps sans m’autoriser à les faire. Je me suis formée à la médecine énergétique, au Reiki, à la lithothérapie, au massage thaï et ayurvédique. J’ai découvert, et accepté, progressivement, que je sentais l’énergie vibrer, que je voyais intuitivement beaucoup de choses. J’étais entourée de gens pour qui cela est juste normal. Grâce à eux j’ai appris peu à peu à apprivoiser mes sensations nouvelles, déroutantes au début.

J’ai commencé à déplier mes ailes.

Et puis j’ai quitté la Thaïlande pour partir explorer les terres amérindiennes. Et là j’ai découvert des gens aussi sensibles que moi, aussi reliés à leurs émotions. Et je me suis sentie encore plus libre. D’exploser de joie, de pleurer, de parler trop fort, de danser sans raison, de tout risquer pour une amitié sacrée, de dire ce que j’avais sur le coeur, d’appeler à l’aide car les amis sont là pour ça, même si on ne se connaît que depuis quelques mois.

A leur contact je me suis libérée d’un poids énorme que j’avais sur le coeur, qui m’empêchait de voler. J’ai appris à oser et surtout à m’accepter davantage. A partager sincèrement avec l’autre qui est mon miroir. A accueillir mes détresses comme les siennes pour les libérer.

En rentrant en France il y a 2 ans j’ai subi un sacré contrecoup! C’état comme s’il fallait soudainement que je me conforme à un modèle de relation, de façon d’être, avec lequel je ne me sentais plus du tout en phase. J’ai eu des accès de nostalgie, que j’ai appris à balayer en faisant appel à un sentiment de gratitude pour toutes les expériences vécues.

Et j’ai dû faire le ménage à l’intérieur de moi. J’y travaille encore! Retirer un à un les barreaux de ma prison. Au début je me suis sentie comme un oiseau en cage. C’était comme si mon passé lointain resurgissait avec beaucoup plus de force. Les interdits, les conditionnements, les croyances limitantes construites dans l’enfance. Dont on a plus besoin, adulte, mais qui sont restées malgré tout.

La liberté, en confinement, ça paraît compliqué, non? Et bien en fait pour moi c’est tout le contraire! Dans mon espace je suis libre d’être qui je suis. Dans mon cocon j’ai pu mûrir et je me sens prête à prendre mon envol. Pour vivre à l’extérieur cette liberté reconquise à l’intérieur de moi.